Agriculture et alimentation scolaires

Intégrer l’alimentation et l’agriculture
dans l’ADN des écoles.

«  Je pense sincèrement qu’apprendre aux enfants à bien se nourrir peut faire d’eux des adultes plus conscients et plus exigeants, capables de changer économiquement et socialement le tissu humain de nos communautés futures. »

Ricardo Larrivée, Fondateur du Lab-École et ambassadeur du chantier Alimentation

Littératie alimentaire dans les écoles

Si on place la littératie alimentaire au cœur de nos préoccupations, nos jeunes seront en mesure de connaitre l’apport des aliments, mais aussi d’avoir une attitude positive à l’égard de l’alimentation, les rendant autonomes et motivés à cultiver, à cuisiner et à manger des aliments nutritifs. Il faut leur donner de bonnes bases, et ce, dès le primaire parce que ce qu’ils et elles auront acquis, même en passant par certaines zones de turbulences, leur profitera tôt ou tard.

Depuis les tout débuts, l’équipe du Lab-École est un témoin privilégié de ce qui se fait de beau et d’inspirant dans les écoles primaires du Québec. Nous nous sommes imprégnés des espaces et des ambiances qui composent ces lieux de vie et qui font la différence dans le parcours scolaire des enfants. La recherche documentaire, les visites d'écoles, ainsi que les travaux et ateliers avec des experts ont abouti à une publication et à ses recommandations. Nous avons fait des saines habitudes de vie une grande thématique pour bâtir nos réflexions et engager nos discussions avec les écoles.

10 raisons d’intégrer l’alimentation et l’agriculture dans les écoles

  • L'alimentation est considérée, au même titre que les activités physiques, comme un facteur personnel qui influe sur le parcours scolaire des jeunes et donc comme un déterminant de la persévérance scolaire.

    Réseau québécois pour la réussite éducative, « Ce qui influence la persévérance scolaire », site journeesperseverancescolaire.com, consulté le 20 février 2023.

  • Un enfant sur six vit dans une famille en situation d’insécurité alimentaire au Québec.

    Collectif québécois de la Coalition pour une saine alimentation scolaire, « Pour un programme universel de saine alimentation scolaire au Québec », Le Soleil, 14 septembre 2022.

  • L’insécurité alimentaire touche près d’un million de personnes au Québec, soit 13,1% de sa population.

    Jean-Louis Bordeleau, « Le Québec, champion canadien de la sécurité alimentaire », Le Devoir, 31 aout 2022.

  • Seul le tiers des enfants de 4 à 13 ans mange cinq portions ou plus de fruits et légumes par jour.

    Coalition pour une saine alimentation scolaire, « Les enjeux », site sainealimentationscolaire.ca, consulté le 20 février 2023.

  • Plus de 1 000 000... Il s’agit du nombre d’élèves qui fréquentent un établissement scolaire primaire ou secondaire au Québec et sur qui les actions en alimentation dans les écoles pourraient avoir des retombées positives.

    Commun’assiette, « Portrait du secteur scolaire », site communassiette.org, consulté le 23 février 2023.

  • 8 initiatives inspirantes et reproductibles ont été sélectionnées à la suite de notre appel de projets en alimentation et en agriculture scolaires, expliquées aux pages 34 à 83 de notre publication Cultiver, cuisiner et manger ensemble à l'école. Plus de 4 000 clics et le dépôt d'une cinquantaine de candidatures ont été dénombrés.

  • Chaque dollar investi dans un programme universel alimentaire dans les écoles offre un retour sur l’investissement variant entre trois et dix dollars, notamment grâce à une réduction des frais de santé à l’âge adulte.

    La cantine pour tous, « Des retombées mesurées », site lacantinepourtous.org, consulté le 20 février 2023.

  • 2000. C’est le nombre d’écoles primaires publiques au Québec qui, en se dotant de ressources matérielles, humaines et financières, pourraient devenir des milieux de vie où l’alimentation n’est plus une source de préoccupation pour les enfants.

    Banque de données des statistiques officielles sur le Québec, « Nombre d’écoles, selon l’ordre d’enseignement et le réseau d’enseignement, Québec, année scolaire 2020-2021 », site bdso.gouv.qc.ca, consulté le 20 février 2023.

  • Plus d’un millier de ressources humaines sont actives à travers le Québec pour soutenir et faciliter les initiatives vers le développement de la littératie et de la sécurité alimentaires des enfants.

Incontournables pour faciliter l’intégration de l’alimentation et l’agriculture dans l’ADN des écoles du Québec

Offrons aux enfants des écoles aux environnements et contextes favorables à l'adoption d’attitudes positives envers les aliments, à l'acquisition de connaissances alimentaires et nutritionnelles, ainsi qu'au développement de compétences culinaires. Pour inciter et encourager les acteurs de changement, voici quatre incontournables identifiés suite à nos travaux de recherche.

Une engagement vers la sécurité alimentaire

  • Comme société, nous devons nous engager à donner à l’alimentation la place qu’elle doit occuper dans la vie de nos enfants.

  • Dotons nos écoles d'infrastructures adéquates où jardiner, cuisiner et manger ensemble permettent de développer la littératie alimentaire en offrant aux enfants des contextes signifiants d'apprentissage.

  • Permettons que chaque enfant ait accès à des repas quotidiens à l’école, le matin et le midi, pour favoriser la persévérance et la réussite scolaires.

Des ressources significatives

  • Munissons nos écoles d’installations et d’équipements qui rendent la prise de repas agréable et qui favorisent la mise en oeuvre d’activités d’horticulture, d’agriculture et d’alimentation pour les élèves, du préscolaire au 3e cycle du primaire, et ce, en classe comme au service de garde.

  • Appuyons l’équipe-école en reconnaissant l’apport d’une expertise complémentaire qui la conseille, l’oriente et soutient les projets tout au long de l’année. La contribution d’une telle ressource en gestion et en éducation alimentaire doit venir enrichir l’équipe en place en apportant des connaissances alimentaires et nutritionnelles essentielles à l’atteinte des objectifs, des savoir-faire utiles ainsi que du soutien à l’approvisionnement et à l’animation des projets.

  • Investissons dans des infrastructures durables adaptées aux besoins des écoles primaires, soutenons financièrement les acteurs sur le plan technique et éducatif et bonifions les mesures donnant accès à des produits de qualité.

Des parties prenantes en action

  • Les cadres scolaires ouvrent la discussion sur les grands enjeux et rendent disponibles les ressources nécessaires. Ils accordent le temps de concertation, favorisent les activités de formation et mettent à la disposition des équipes les ressources matérielles et financières adéquates.

  • Les membres du personnel s’engagent solidairement à partager leur vécu, à s’entraider et à coordonner leurs actions éducatives de manière à être complémentaires dans le développement de la littératie alimentaire, du préscolaire au 3e cycle.

  • Les élèves méritent de se prononcer, de faire des choix, de réaliser des projets, de démontrer leurs apprentissages et de se reconnaître meilleurs jardiniers et jardinières, meilleurs cuisiniers et cuisinières. Ils deviennent ainsi de meilleurs consommateurs en faisant des choix qui favorisent leur santé.

  • Les parents et les partenaires de la communauté soutiennent les expériences permettant d’introduire, de consolider et de faire rayonner l’agriculture et l’alimentation à l’école, à la maison et dans la communauté.

Des fondements enracinés dans le vécu scolaire

  • Positionnons la littératie alimentaire comme priorité d’action contribuant ainsi à la réussite éducative de l’ensemble des élèves. La collaboration des différents acteurs doit mener à un consensus sur une orientation claire en ce sens. Développer une culture qui promeut la saine alimentation permet à l’école d’offrir à toutes et à tous un milieu de vie sain et sécuritaire.

  • Amener l’élève à adopter les valeurs associées à une saine alimentation et à développer sa littératie alimentaire doit s’inscrire dans les intentions éducatives à travers le projet éducatif. Engager tous les acteurs comporte des enjeux organisationnels, temporels, communicationnels et financiers. Les acteurs amèneront leur milieu à identifier les actions à mettre en place ainsi que les suivis des initiatives et leurs impacts.

  • S’engager, ensemble, dans la progression des apprentissages des enfants en alimentation et en agriculture en favorisant des projets qui transcendent les services éducatifs et qui contribuent au développement global des jeunes. L’équipe-école donne sens à ces projets en mettant en valeur la complémentarité des services composant les milieux de vie que sont nos écoles.

Cultiver, cuisiner et manger ensemble à l’école

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